Conception :

Chaque projet de bassin demande une étude particulière prenant en compte :

• Capacité de stockage.
• Mode d’alimentation.
• Prédimensionnement et forme (circulaire, bi et trilobés, rectangulaire).
• Mode de vidange (pompage ou gravitaire).
• Son implantation (urbain, entrée STEP, …).
• Nombre de sollicitations par des taux de remplissage partiels (impact sur le remplissage des réservoirs de chasse).
• Possibilité d’alimentation préférentielle des réservoirs de chasse.

Notre bureau d’études interne vous accompagne dans la conception du BSR et le dimensionnement du système de rinçage de radier adapté à votre projet.

Simple ou double effets ?

Le simple ou double effets ne concerne seulement que le mode d’ouverture et de fermeture des clapets de chasse, la conception de ces derniers reste identique.
Un constructeur préconise le simple effet au détriment du double en prétextant d’éventuels dysfonctionnements dus aux pressions utilisées, à d’éventuels embâcles (bouteilles, canettes ou autres) qui détérioreraient les joints d’étanchéité lors de la fermeture du clapet de chasse.
Cet argument est incompréhensible car en opposition sur ses préconisations mentionnées dans sa documentation commerciale de clapets de chasse « préconisation du vérin double effets afin de s’assurer un auto-nettoyage des réservoirs de chasse ».
De plus, dans 95% des projets, afin de protéger le pompage (problématique de bouchage des pompes, gestion des refus) un système de dégrillage est mis en place en amont du bassin, ce qui a pour effet de minimiser la charge en flottants dans le bassin.
Le choix de la technologie de simple et double effets doit seulement répondre à la problématique du projet à savoir les longueurs et pente des pistes à rincer.
Sur des ouvrages de faible longueur, les deux techniques peuvent s’appliquer.
A contrario, au-delà d’une certaine longueur (environ 40 ml – pente radier 1%), le simple effet sera abandonné au profit du double effets.
La technique du simple effet utilisant des basses pressions 14/20 bars, la conception des réservoirs de chasse en est impactée. La hauteur maximale de stockage dans cette solution ne doit pas excéder en règle générale 1,40 m, sinon la poussée de l’eau appliquée sur le clapet de chasse ne permettrait pas son ouverture à ces basses pressions.
Afin d’éviter ces problèmes de relation hauteur d’eau / basse pression, ce fabricant préconise la mise en place de conduite coudée (Ø 100 mm) en prétextant un réglage précis du volume de chasse. Ces conduites ne sont en fait qu’un système pour permettre l’ouverture du clapet de chasse lors des essais en eau en contradiction aux préconisations des volumes de chasse qu’il réduit pour permettre à son système de fonctionner.
La diminution du volume de chasse dans ce cas, ne sera visible que lorsque le bassin sera mis en service et que l’exploitant constatera que ce volume ne permet pas d’obtenir une efficacité de rinçage du radier.
De ce fait, les conséquences sont fortes car les dépôts s’accumulent sur le radier au fil du temps et le bassin devient inexploitable. Cf, l’opération du Bassin d’Orage des Aiguerelles Montpellier d’une capacité de 20 000 m3, mise en service en 2009 qui, seulement quelques années après, dysfonctionnait et a obligé le Maître d’ouvrage à déposer et à remplacer les 16 clapets de chasse qui équipaient ce bassin.
Le volume de chasse est fonction de la longueur de la piste et de sa pente.
Dans le cas de longueur de pistes importante, l’utilisation du double effets est obligatoire car elle offre la possibilité de réaliser des hauteurs de réservoirs de chasse pouvant aller jusqu’à 2,10 m et d’assurer une étanchéité parfaite du système.
L’intérêt de réaliser une hauteur importante du réservoir de chasse réside dans le fait de réduire la profondeur de ce dernier.
De ce fait, la règle de l’art dans la conception du réservoir de chasse est respectée (pente de recharge de 20%), assure son auto-curage évitant ainsi un risque de dépôt résiduaire dans les réservoirs de chasse et dans le temps un dysfonctionnement du rinçage du radier par une accumulation de boues dans ces derniers.
Ci-dessous, exemple de dysfonctionnement d’une opération sur laquelle la technique du simple effet a été mise en place (BSR de diamètre > à 50 m) ce que nous nous interdisons, avec une réduction de la pente de recharge 5 à 10%. Du fait de la faible hauteur du réservoir (1,40 m), la profondeur des réservoirs a été fortement impactée dans sa dimension. De cette conception, une accumulation des boues réside sur le radier du réservoir, empêche la fermeture du clapet de chasse et impossibilité de nettoyer le radier.
Delà, l’exploitant a obligation de descendre, après chaque sollicitation du BSR, sur le radier (hauteur BSR : 30 m), le traverser en présence de boues et de procéder à un nettoyage manuel des clapets de chasse, sans parler des conséquences sur leur pompage dues à l’accumulation des boues.

Photos, ci-dessous, prises après 3 remplissages du BSR :